Dataraw

From Rhizome Artbase
2002
Description

Collaborative work with Emilie Pitoiset.
“Dataraw” subjects us to the infinite flow of information culled form a database of images that reference key words such as: TARGET, TERRORIST, BOMB, CRASH, FIRE and ANGELS. Featuring a deluge of images (25 per second) and sounds - the viewer is invited to insert a pause, a moment of respite to process / ponder these. The notion of the pause could be characterized as a reaction to our impotence in the face of an overabundance of information existing this increasingly media-saturated world. This sense of immediacy and intimacy with supplemental realities - scattered across time zones and geographies - propels us towards various antithetic actions both in the negative (lethargy, disavowal, distancing or disillusionment) and the positive (contemplation, consideration, archiving and discovery). Martin Heidegger, questioning the reality of hyper-connectivity long before the evanescence of networked technologies, notes: “When the farthest corner of the globe has been conquered technologically and can be exploited economically;…when you can simultaneously “experience” an assassination attempt against a king in France and a symphony concert in Tokyo; when time is nothing but speed, instantaneity, and simultaneity[;]…there still looms like a specter over all this uproar the question: what for? - where to? And what then?”[1] “Dataraw” suggests that the answer to this quagmire be: deceleration, concentration and focalization. - Valérie Lamontagne
La pièce «Dataraw» expose le spectateur à un flot d’informations extraites d’une banque d’images qui font référence à des mots clés tels que TARGET, TERRORIST, BOMB, CRASH, FIRE et ANGELS. «Face à ce déluge d’images (25 images à la seconde) et de sons, le spectateur est convié à créer des temps d’arrêt, des moments de répit lui permettant de réfléchir à ces images et de les modifier. Cette idée de «pause» pourrait être perçue comme l’expression de notre impuissance face à la surabondance d’informations qui peuplent le monde de plus en plus saturé par les médias. Cette sensation d’immédiateté et d’intimité avec des réalités provenant de lieux géographiques et de fuseaux horaires différents provoque en nous des attitudes contradictoires, tant négatives (léthargie, désaveu, distance ou désillusion) que positives (contemplation, considération, archivage et découverte). Bien avant l’apparition des technologies de réseau éphémères, Martin Heidegger s’est interrogé sur la pertinence de cette «hyper-connectivité». Il écrivait ainsi: «Quand la technologie a envahi le coin le plus reculé de la planète et qu’on peut l’exploiter sur le plan économique;… quand on peut simultanément «faire l’expérience» d’une tentative d’assassinat contre le roi de France et celle d’un concert symphonique à Tokyo ; quand le temps n’est plus que vitesse, instantanéité et simultanéité[;]… une question continue de planer, menaçante, au dessus du tumulte : pour quoi? — vers où ? Et quoi ensuite[1]?» En guise de solution à ce bourbier, la pièce «Dataraw» semble suggérer que l’être humain ralentisse sa course, qu’il développe sa concentration et se focalise sur les points essentiels. - Valérie Lamontagne [Traduction : Geneviève Letarte]
NOTES:
[1] Martin Heidegger, “The Fundamental Question of Metaphisics,” in , trans. Gregory Fried and Richard Polt (New Haven + London: Yale University Press, 2000), 40. [Notre traduction]

Reynald Drouhin
1 June 2004
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Reynald Drouhin